You and Me... Again !

Sept jours, il parait que c’ est le temps qu’ a mis Dieu pour créer la terre. Sept c’ est un chiffre magique, il y a les septs merveilles du monde, les septs nains de blanche neige et il y aussi les septs nuits quasiment blanche qu’ Antoni venait de passer. Jamais seule, toujours avec la même fille. Elle s’ apellait Jessica Austen, elle était belle à tomber et Antoni n’ avait d’ yeux que pour elle et pour ses baisers. Le gérant de l’ hôtel n’ en revenait pas de les voir tous les soirs se bécoter. Ils n’ avaient jamais vraiment eut de conversation de couple. A dire vrai ce n’ était pas un couple, juste deux être en mal d’ Amour qui compense leur solitude comme ils peuvent, par le sexe par exemple. A se bécoter dans l’ ascenseur sans arrêt, Jessica avait perdu une boucle d’ oreille. Elle s’ en fichait, elle avait largement de quoi s’ en racheter des paires et des paires. Antoni avait compris que jamais Jessica n’ allait déboutonner ses chémises alors il s’ arrangeait pour porter des tee shirt histoire que sa garde robe ne part pas en morceau. Antoni & Jessica n’ avaient jamais mangé au restaurent, il se contentait de la nourriture de l’ hôtel qu’ on apportait dans la chambre de Jessica. Antoni n’ était jamais aller chez elle. Ils préféraient tous les deux l’ hôtel, une manière de rester discret même si ce n’ était pas le souci d’ Antoni. Il se fichait de se cacher, il ne voulait pas l’ ébruter mais depuis le temps qu’ il arrivait en retard au boulot et qu’ il repartait tôt, les gens commençaient à se douter qu’ Antoni ne passait pas ses nuits seul. Tant mieux pour lui et cela s’ arrêtait là. Qui irait penser qu’Antoni couchait avec une femme qui pouvait être sa fille ? Personne…
Ce soir là, ils s’ étaient donné rendez vous juste en face de l’ hôtel à 22 heures précises. Jessica était venu en taxi, il faut dire que sa voiture comme celle d’ Antoni n’ était toujours pas réparer. Dès que Jessica fut sortit du taxi, Antoni l’ embrassa passionnément. Il ne cachait pas ses sentiments à l’ égard de la belle rousse. Les rues étaient dessertes, personne ne les avaient vu et même si c’ était le cas Antoni ne pensait qu’ à une chose officialiser leur relation. Il voulait que les choses aillent plus loin que le sexe, alors il comptait parler avec elle. Antoni adressa un petit signe au gérant de l’ hôtel, un grand sourire qui voulait dire c’ est moi qui l’ est et pas toi alors qu’ il rentrait bras dessus, bras dessous sa conquête. Sitôt dans l’ ascenseur, Jessica se jeta sur Antoni qui se retrouva plaquer contre une cloison de l’ ascenseur, son dos craqua mais rien de bien méchant. Antoni sourit, il aurait du s’ y attendre à celle là la dernière fois c’ était lui qui avait fait le coup. Il souleva Jessica pendant qu’ elle l’ embrassa dans le cou. Antoni commençait longtemps à fondre… Comment lui résister ?

- Je pensais qu’ aujourd’hui on pourrait peut être discuter…

Apprendre à ce connaître, le genre de truc fou que les gens font pensa Antoni. Il connaissait déjà bien Jessica, il savait qu’ elle était riche, quelle marque de sous vêtements elle portait et qu’ elle portait toujours des talons. Mais cela n’aidait pas à se faire une véritable idée de la personne. Jessica ne semblait pas hyper intéressé parce que Antoni racontait… Sitôt arrivé dans leur chambre, Antoni décida d’ insister, même si il ne cesser de regarder le décolleté de Jessica et de répondre à ses baisers.

- Vraiment, j’ insiste, on devrait discuter.

Mais ses yeux disaient le contraire. Antoni se retrouva quelques secondes plus tard plaqué contre son propre lit. Une douleur déforma son sourire mais cela ne fut rien lorsque Jessica se coucha contre lui avec… pas tellement de délicatesse. Ce coup ci Antoni entendit le craquement de son dos et la douleur fulgurante qui l’ obligea à trahir son mal être.

- Aille !!

Ce genre de cri n’ avait rien de séduisant, Antoni ne plaisantait pas, il venait de se craquer le dos et ce que Jessica tentait de lui faire était plus en train d’ aggraver les choses.

- Arrête arrête ! Tu viens de me bloquer le dos là.

Tu… Bien sure c’ est Jessica la responsable, pas Antoni il n’ a rien fait le pauvre malheureux, qu’ est ce qu’ il faut pas entendre. Antoni regarda Jessica le regard sévère, il ne déconnait pas, il avait vraiment mal au dos là…. Et son sourire confus ne trahissait aucune entourloupe de genre viens me masser chéri. Lui qui comptait discuter avec Jessica de sa relation avec elle il se trouvait complètement bloqué sur son propre lit avec la femme de ses rêves devant ses yeux. Soit elle se fout de sa gueule, soit elle part en courant… quoi que.. les deux ne sont pas incompatibles.

Sept jours qu'ils s'étaient rencontrés, et sept jours qu'ils couchaient ensemble, comme des amants, en effet, la jeune femme ne passait jamais la nuit avec lui, une fois que c'était finit, au lieu de rester contre lui ou dans ses bras, elle s'en allait. C'était finit. Et pour une fois, elle avait un amant qui durait. Pour la toute première fois de sa vie. Mais franchement, il faut avouer qu'elle commençait à se lasser. Elle avait envie d'autre chose, de quelqu'un d'autre, seulement lui, ça ne semblait pas être le cas. Chaque nuit, la rouquine rentrait chez elle avec pourtant ce sentiment de bien être, elle se contentait de manger la nourriture de l'hôtel et même si, habituée aux plats de son cuisiner, et à un certain type de met, ça lui plaisait, elle aimait bien, parfois ils commandaient chinois ou même dans un fast-food, elle ne mangeait pas beaucoup, lui comme un ogre, parfois, elle le charriait là dessus, à vrai dire, ils s'entendaient plutôt bien. Même trop, ça lui faisait peur parfois, et elle avait l'impression qu'elle s'attachait à lui, rien de plus complexe qu'une lassitude mélangée à un attachement. Peut être se forçait elle à se lasser parce qu'elle s'attachait, ou peut être le contraire. La peur, la réticence, tout était bon à prendre mais elle repoussait tous ces sentiments qui obscurcissait son chemin. Mais à vrai dire, elle n'avait rien à redire, un amant régulier, c'était le pied, le bonheur, ce qu'elle voulait, mais lui était-ce vraiment ce qu'il voulait ? Une relation sérieuse, pour elle s'était niet. Non, pas de relation sérieuse, ni encore moins d'officialisation des choses, elle avait sa petite vie et c'était suffisant, parfois elle s'en persuadait et d'autres fois elle n'y voyait plus rien, sa vision troublée par les échecs.

Aujourd'hui, elle n'avait rien fait de particulier, shopping, soins pour le visage, rien qui change de la routine, même pas fait d'excès, elle était vraiment très riche mais elle savait que si elle continuait à dépenser autant, dans quelques années, elle n'aurait plus rien, et elle avait peur, elle cherchait un emploi, du moins quand elle en avait envie, mais rien n'était assez satisfaisant, bien pour elle. Ayant une haute estime d'elle, elle ne supportait pas être regardée de haut, jugée, les remarques, tout ça, c'est bien pour cette raison que jamais elle ne resta dans un job plus d'une semaine, mais tant qu'il y à de l'argent, pas d'alerte non ? Et puis, elle avait reçût un message d'Antoni, il voulait lui parler, c'était assez important. Parler ? Il était malade ou quoi ? Pas envie de parler, juste de s'envoyer en l'air, que voulez vous d'autre ? Elle avait enfilé une robe et une veste en vitesse, oui j'ai bien dit en vitesse et rappliqué avec le premier taxi qu'il lui était donné. Il l'avait accueillit, elle n'avait pas envie de parler, elle lui sauta dessus, il paraissait différent, on voyait qu'il avait envie d'elle, et pourtant ce n'était pas pareil. Il voulait mettre un terme à leur liaison, c'était sûr, mais maintenant elle était là, et lui avec elle, ce ne serait pas finit avant ce soir, croyez moi ! Et c'est ce pourquoi elle continua à l'embrasser et qu'elle le plaqua contre son lit. Il avait mal ? Quelle excuse pitoyable pour rompre avec son amante. Ridicule ! Et puis, en voyant son visage, elle pût remarquer qu'il avait réellement mal ou qu'il jouait magnifiquement la comédie, elle soupira et se détacha de lui, elle s'assit à côté de lui en le regardant doucement, allongé, il l'observait aussi, elle se pencha pour attraper un oreiller, du bout de son ongles vernis d'un noir qui aux abords vulgaire était plutôt d'une class sans égale sur elle et le déposa sous sa tête.

- Bon d'accord on va parler. Si tu as réellement mal, ne bouge pas. Laisse moi juste...commander à manger.

Elle fouilla dans son sac et en retira un portable assez grand, d'une couleur foncée et prit un petit stylet pour appeler, lorsque le mobile se tint à son oreille, elle laissa entendre sans même regarder Antoni :

« Oui bonjour, je voudrais des nouilles chinoises, avec, vous savez, ce poulet que je commande toujours...oui, merci, amenez çà dans l'hôtel de la dernière fois, oui à la même chambre, merci. »

Elle adressa un regard à son amant et ajouta un :

« Quoi ? Tu veux qu'on discute, on peut quand même manger, tu m'as coupé dans mes pulsions, si je mange rien, je vais m'évanouir. »

- Je t'écoute. Parle moi.

Elle soupira une seconde fois, fourrant son mobile dans son sac, elle en sortit un petit miroir de poche et se regarda dedans pendant quelques secondes avant de se remettre du gloss sur les lèvres, elle remit également un peu de mascara. Autant être jolie pendant une rupture non ? Enfin pas une rupture, un arrêt, sec et implacable, comme elle avait l'habitude de faire avec ceux qui s'accrochait trop à elle, elle n'aimait pas parler sérieusement avec les hommes et le regard posé et sérieux de celui ci l'agaçait, qu'il soit rapide et sans douleur, sans douleur ? Elle avait un cœur de pierre, résister à toute épreuve, mais sans s'attarder sur le sujet. Une autre femme ? Très bien. Mais rapidement s'il vous plait. Qui aime se faire plaquer pendant une heure ? Personne. Ce qui l'avait énervé c'est qu'il avait stopper la jeune femme pour des problèmes de dos alors qu'il savait que lorsque ses hormones travaillent, il est désagréable de ne pas poursuivre ses pulsions.

- Parlons sérieusement si tu veux. Mais rapidement s'il te plait.

Une maitresse régulière voila ce qu’ elle était… Pourtant, ce n’ était pas ce qu’ Antoni voulait. Il n’ avait jamais eut de maitresse des filles d’ un soir, oui, mais la même fille plusieurs soirs non. Et encore ! Pas de manière très régulière, quelques fois quand l’ occasion se présente. Ces soirs où la solitude pèsent plus que les autres soirs et où l’ attirance est mutuelle. Mais jamais avec une fille aussi jeune, est ce que c’ était cela la différence ? Non, il y avait autre chose, Antoni était attiré par Jessica comme un aimant. Il ne voulait pas se passer d’ elle, ni de ces nuits, ni même de sa présence. Chaque matin où il avait passé la nuit ensemble, il se réveillait à ses côtés mais une fois rendormit il se réveillait seul. Jessica était parti. Mais elle répondait toujours à ses appels. Elle ne donnait pas l’ impression de vouloir que cela s’ arrête même si elle ne semblait pas enclin à discuter. Ce n’ était pourtant pas surprenant que leur simple historie de fesse devienne cul. Antoni savait que de ce côté-là, cela fonctionnait très peu entre eux… aucun problème, alors pourquoi le reste ne collerait pas aussi bien ? Si il n’ essayait pas, il ne le saurait jamais. Quelle situation bizarre, c’ était la première fois qu’ Antoni se sentait comme un ados, il comptait vraiment demander à Jessica d’ être sa petite amie ? Là maintenant tout de suite, alors qu’ il était coincé à cause de son dos sur son lit et qu’ elle venait de commander à manger.

- Pour une fois que c’ est pas moi qui pense à manger.

Cela ne dérangeait pas Antoni que Jessica passe une commande. Du moment qu’ elle allait ouvrir la porte et qu’ elle ne partait pas avec son repas. Sauf qu’ elle avait commander rien que pour elle ?! Antoni releva brutalement la tête… Non vraiment là c’ était un peu abusé, mais voyez vous Antoni le pris avec un sourire. Cette femme n’ avait donc jamais commandé pour deux, déjà la dernière fois elle avait rappelle pour qu’ il puisse lui aussi passer une commande ! Vive l’ organisation ! En plus Antoni détestait manger chinois, il ne savait pas faire avec des baguettes et en plus son poulet à l’ orange était tout simplement infâme. Avec ironie, il dit :

- J’ espère que tu m’ as rien commandé, je déteste manger chinois !

Antoni décrocha la téléphone de l’ hôtel qui était juste sur son chevet et appela la direction pour qu’ on lui commande une pizza trois fromages avec pleins de fromages. Si tôt s’ étonna le gérant, surpris qu’ Antoni est finit avec Jessica de manière si rapide. Antoni ne répondit pas et raccrocha. Il regarda Jessica et se rappela qu’ elle venait de lui mettre son oreiller sous la tête. Une délicate attention. Antoni en profita pour entremêler ses doigts à ceux de Jessica. Il se demandait ce qu’ il était pour elle ? Elle voulait qu’ on parle rapidement ? Antoni reposa sa tête en arrière en soupirant. Mais qu’ est ce qu’ elle avait à être si pressé ? Vexé, oui Antoni était légèrement vexé. Il ne voulait pas être l’ objet de ses pulsions seulement pour quelques heures par nuit.

- T’ es attendu quelque part ?

Elle se remaquillait alors qu’ elle était avec lui ?! Ca c’ était abusé, Antoni fit de grand yeux, il fallait se rendre à l’ évidence, elle avait surement un petit ami qui l’ attendait peut être même un fiancé, non. Elle n’ avait pas de bague de fiançailles. Enfin,… pas de bague qui fessait plus fiançailles que les autres. Antoni lui pris son miroir des mains et le lança dans la pièce. Il pouvait bien avoir sept de malheureux sur lui il s’ en foutait, il n’ était pas superstitieux. De cette manière, il était sure que Jessica allait le regarder. Pour une fois que ce n’ était pas leur vêtement qu’ il lançait.

- Tu es parfaite comme tu es…

Antoni l’ a dévorait des yeux mais pas seulement, il ne s’ en doutait pas mais là il réalisait qu’ il était peut être tombé amoureux et que Jessica n’ avait que l’ idée de rompre avec lui. Si son amant n’ a pas un dos en bon état, c’ est un peu chômage technique. Antoni ne savait pas vraiment comment s’ y prendre avec Jessica et le silence qui s’ installa le trahit. Avait-il l’ air de vouloir rompre ? Peut être, en tout cas ce qu’ il souhaitait surtout c’ était invité Jessica à sortir, ce soir c’ était fichu à cause de son dos mais il y avait cette fête d’ Halloween dans quelques jours et si on passait au dessus du fait qu’ Halloween était une fête stupide et ridicule, il y avait peut être moment d’ y aller ensemble… Comme un vrai couple, en plein rencard. Après une profonde inspiration Antoni se lança.

- On a jamais vraiment parler de… ce qu’ on attendait l’ un de l’ autre. Antoni sourit, qu’ est ce que c’ était con ce qu’ il disait. Non pas qu’ on en est vraiment besoin jusqu’ à présent… Mais je me disais qu’ on pourrait. En fait j’ aimerai qu’ on fasse certains trucs ensembles.

Mais à quoi cela ressemblait ce qu’ il disait ? Antoni tenta tant bien que mal de refouler l’ idée saugrenue que cela ressemblait à une proposition SM, ce genre de truc tordu qu’ on ne voit que dans les mauvais film. Ce n’ était pas trop le truc d’ Antoni. Antoni se redressa, et guetta dans le visage Jessica le moindre signe qui trahirait son bonheur soudain ou autre sentiment, autre chose que la frustration de ne pas avoir ce soir concrétiser. Antoni lâcha de manière assez spontané la question qu’ il avait sur le bout des lèvres.

- Pourquoi on ne sortirait pas ensemble ?! Tu sais… comme un vrai couple.

Ca y est c’ était dit. Peut être qu’ Antoni venait de pendre son plus intéressant plan cul de sa vie, mais c’ était tout ca lui. Il voulait toujours plus que ce qu’ il avait. Il avait Jessica pour lui la nuit, et il la voulait aussi le jour. Il venait de lui proposer une histoire d’ Amour exclusif.

- Manger chinois, c'est toujours meilleur que tes cochonneries grasses qui font prendre du poids.

Lâcha t'elle d'un ton sarcastique. Et puis il prit le combiné et commanda une bonne grosse pizza aux quatre fromages, vous savez un de ces trucs consistants qui vous reste sur l'estomac comme une pierre. Cette sensation désagréable de la prise de poids, cette peur de grossir et de ne plus être " bien ", catalogué comme commun aux yeux de tous. Et puis, il paraissait vexé, elle s'en fichait pour être franc, elle avait bien d'autre chose à faire que de parler avec un amant. Aucun d'entre eux n'avait jamais compté, et c'est vrai que celui ci avait quand même une part d'importance, puisqu'elle l'avait revu plusieurs fois et qu'elle ne s'en laissait point. Mais, quand à parler de relation, jamais, ce serait le bouquet si c'était de ça dont il voulait parler. Elle s'imaginait déjà entrain de lui mettre son sac dans la tête, de s'en aller en emportant son chinois. Et qui sait, peut être en volant la pizza, qui sait ? Mais bien sûr, tout ce petit cinéma disparût lorsque celui ci prit son miroir pour le jeter, mais pour qui se prenait-il ? Une chose qu'il faut savoir, on ne touche pas aux affaires de la belle, encore moins à son miroir ! Elle lui lança un regard assez mauvais mais avant qu'elle ne puisse penser à autre chose, celui ci la surprit en entremêlant ses doigts avec les siens. Cet air sérieux, ce regard si posé, ce geste...ça lui faisait légèrement peur, elle sentait le coup venir et elle l'appréhendait aussi légèrement. Elle ferma les yeux, comme pour éviter le problème, le contourner, ne rien entendre. Mais il la prit de court, et elle ne dit plus mot, bouchée bée devant ses paroles, si sincères, si belles, comme un adolescent, mais c'était tellement touchant, elle ne savait quoi dire, elle l'écoutait simplement faire une demande. Il semblait si vrai.

- Des trucs ensemble, tu crois qu'on fait pas suffisamment de trucs ensemble ?

Citation :: - Pourquoi on ne sortirait pas ensemble ?! Tu sais… comme un vrai couple.

Visiblement, la fin de la phrase de celui ci lui déplût, il pût constater son visage se décomposer comme lorsque l'on apprend une nouvelle peu plaisante, comment pouvait-il vouloir quelque chose de ce genre ? A en juger comment elle lui avait sauté dessus la première fois, il avait pas remarqué que ce n'était pas de ce genre de fille à se caser ? N'était-elle pas symbole de frivolité, égérie de l'infidélité et paradoxe du sérieux ? Regarder là, cette femme, sexy, son décolleté plongeant, sa chevelure sauvage, imaginez là sérieuse, en ménage, avec des enfants, mère au foyer ? Oh non, diantre, impossible, c'était comme imaginer un Antoni gay ou une Shana brune, il y à des choses qui ne se font pas, voyons. Ses yeux écarquillés le fixait doucement, oui elle était vraiment gênée et à vrai dire, c'était pas la première fois qu'on lui avait demandé, mais les autres fois, elle s'en fichait, pour une fois qu'avoir un amant régulier lui plaisait, il fallait qu'il gâche tout, celui là c'était vraiment tout un monde. Disons qu'elle était pas une de ces femmes, même si sa vie était triste, elle avait un certain quotidien qu'elle n'aimerait pas chambouler, celui d'une célibataire quoi ! Bien que ça ne la dérangeait pas non plus de voir un homme en chemise entrain de prendre le café le matin, mais soyons réaliste, elle ne pourrait pas lui être fidèle et s'en lasserait sûrement très vite, avoir un amant, c'est le risque, la passion, la fougue. Se caser c'est avoir ce que l'on veut, c'est commun, moins excitant, c'est le couple quoi, et elle voulait profiter de la vie et non la vivre sans en profiter.

- Hum. Antoni. Je...je n'ai pas envie de me mettre en ménage. Je ne suis pas prête.

Elle détacha ses doigts des siens, sa phrase probablement dure et fatidique venait d'être dite avec une certaine cruauté qui ne l'étonna pas pour autant, c'était une garce, elle le savait et n'en avait aucun remord. Il n'avait qu'à pas s'attacher à elle non ? Après tout, elle était intouchable et son cœur de pierre, jamais n'avait laisser quiconque franchir la barrière qu'elle avait mise entre elle et les hommes. Peur de souffrir, d'avoir mal, de ne pas s'en remettre, peur de toutes craintes, ça faisait mal, c'est sûr, comme elle voyait les autres en baver, oh non, ça ne lui donnait aucunement envie d'en faire les frais. Et puis, seule, n'était elle pas mieux ? Peut être qu'elle s'en persuadait, mais à ce jour, jamais ne verrez-vous une Jessica casée, du moins pas aujourd'hui, pas demain, ni après-demain. Et espérant jamais, elle eut l'impression de perdre quelque chose qu'elle appréciait, Antoni, elle savait que si elle refusait, elle le perdrait, mais, voulait-il vraiment une relation avec elle ? Elle avait peur d'être trahie, qu'on se joue d'elle, et elle ne sentait pas l'homme sincère. Du moins, dans son regard. Avait-on vraiment le droit de faire du mal à autrui ? Peut être avait-elle été blessante, peut être non. Mais si il comptait l'abandonner sitôt qu'elle se serait mis en ménage, elle ne lui pardonnerait jamais, et elle était très, très rancunière. C'était un enfant pourri gâté qui avait le monde à ses pieds, et si il lui échappait, si elle tombait amoureuse de lui et pas le contraire ? Scène encore plus terrible. Elle plissa les lèvres et ajouta.

- Je suis désolé. Je ne suis pas quelqu'un pour toi. Tu est quelqu'un de probablement super, mais, je suis une mauvaise fille, et je risquerais de te faire souffrir.

Elle reprit son souffle et le regarda dans les yeux, et passa sa main dans ses cheveux d'un air gêné.

Mais je n'ai vraiment pas envie de me mettre en couple avec toi, ni avec personne d'autre d'ailleurs.

Et puis quelqu'un toqua à la porte. La jeune rouquine se leva pour aller chercher le chinois et dans la minute qui suivit, la pizza, elle apporta le tout sur le lit et regarda d'un air presque dégouté les plats. Comment manger après une demande refusée ? Elle ne savait pas très bien si c'était le cas pour lui mais elle, elle avait perdu l'appétit. Elle soupira et le regarda dans les yeux pendant des instants qui lui parurent une éternité.

- Qui te parle de ménage ? C’ est pas une demande en mariage… c’ est juste.. Le genre de choses que tout le monde fait…

- Excuse moi, c’ est ce que tu as dit « mauvaise fille », et peut être aussi le probablement super, parce que je suis vraiment un type super et…

- De quoi t’ as peur ? Je suis pas aveugle, depuis que j’ ai prononcé le mot couple tu es morte de trouille ?